Soudain, le barbu se rua vers la porte. Heureusement que Redwan était là. Aussi, il l'agrippa par l'épaule et le fit tourner sur lui même. Prompt comme l'éclair , Bouchareb jaillit de sa poche intérieur un coutelas qu'il pointa vers la poitrine de l'inspecteur .Celui-ci esquiva le coup en se penchant ; puis , en maintenant toujours l'épaule de l'agresseur par sa main gauche , il lui envoya un superbe crochet de sa main droite .Sans lui donner l'occasion à l'offensive , il l'assomma d'un coup de tête .Les deux compères lui sautèrent dessus et l'un d'eux lui passa les menottes
_ « Tu espérais t’échapper, n'est-ce pas ? » L’apostropha Boukmakh.
Et d'ajouter :
_ « tu viens de donner la preuve de ton inculpation.
_Tu devrais te mettre à table, lui conseilla Abou-Nawrass
_ Mais, je vous jure, je suis innocent
Redwan partit d'un rire et dit:
_ si tu n'as rien pourquoi tu t'es enfuit
Le barbu semblait perplexe; cependant il dit en balbutiant :_ Vous ne me croirez jamais
_ Ah oui, ironisa Boukmakh, dis toujours ce que tu as à dire. En tout cas on est tout ouïe
_ Ok, consentit le fugitif, je vais tout vous dire
_ A la bonne heure, s'exclama Abou-Nawrass; mais, ce qui m'intéresse moi ce sont tes manigances.
_ Non, non, intervint Boukmakh
Puis: on va te faire une proposition: on fermera bien l'œil sur tes activités louches si tu nous dis toute la vérité ; enfin si tu éclaires nos lanternes
_ Qu'est-ce que vous voulez savoir, se hasarda-t-il de dire
_ Toute la vérité au sujet des deux meurtres. »
Le barbu vida alors son sac :
_ « la vérité dit-il , monsieur Moun voulait épouser ma sœur ; malheureusement, à chaque fois qu'il entreprenait de demander la main de Malika , un incident ou disons un obstacle surgit .Dernièrement, , il a reçu un coup de téléphone d'un inconnu qui l'a menacé de mort et il l'a sommé de rompre toute relation avec ma sœur .Bien entendu, il l'a fait savoir à Malika et cette dernière m'en a fait part. Je lui ai maintes fois dit qu'il n'avait rien à craindre ; ce n'était que des propos sans fondement et sûrement de quelqu'un qui aimait plaisanter. Cependant, Moha continuait à rencontrer ma sœur jusqu'au jour ou il l'a trouvée morte .Alors, il m'a téléphoné .Je suis arrivé aussitôt. Elle était étendue.Alors, je lui ai dit d'aller chez lui et de ne plus évoquer ce sujet ; quant à moi comme je vous l'ai déjà dit j'ai pris quelques jours de vacances en attendant que l'affaire fût classée. Heureusement pour moi c'était le deuxième arrondissement qui s'occupait de cette affaires .Ils ont vite fini par la classer pour le plus grand bien du véritable assassin.
A mon avis quelqu'un est au courant de la liaison de monsieur Moun avec ma sœur. »
L'inspecteur Boukmakh réfléchit un moment, puis il leva son doigt comme un élève qui a trouvé la bonne réponse. Mais au lieu de répondre, il regarda Red1.m et dit:
_ « à ton avis, quelle est la personne qui ne veut pas que Moun épouse Malika ?
_ Surement pas Bouchareb, lâcha Redwan
_ C'est vrai approuva Boukmakh .Alors ça ne peut être que sa femme de ménage
Non, intervint Abou-Nawrass, d'après ce que vous m'avez dit, elle ne peut tout de même pas poignarder une femme et étrangler un homme vu son âge
_ Tu as raison reprit Boukmakh, mais je crois qu'il reste une personne qu'on n'a pas encore interrogé; c'est elle qui va nous le dire
A suivre