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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 19:45

L’inspecteur Rachid Slaoui entra dans un grand bâtiment .Il se dirigea directement vers l’un des guichets :
_ S’il vous plait, apostropha-t-il ce dernier, je voudrais voir le directeur de la banque
_ C’est à quel sujet ?
Tout en exhibant sa carte de police, il ajouta :
_ J’ai l’intention de retirer quelques informations de votre banque .Si vous voulez bien le prévenir, car je n’aime pas trop attendre.
_ Tout de suite, monsieur l’inspecteur .Le temps d’annoncer votre arrivée par téléphone.
Puis :
_ Monsieur le directeur, il y a un policier qui désire vous voir.
Après un bref silence :
_ Tout de suite, monsieur le directeur.
Sur ce, il invita l’inspecteur Rachid à le suivre .Arrivé près d’une porte vitrée, il donna des petits coups sur la vitre, poussa la porte pour laisser passer son invité et s’éclipsa.
_ Bonjour monsieur l’inspecteur .Justement, je vous attendais.
_ Bonjour monsieur Sedrati .J’espère que vous avez bien dormi.
Le directeur avait les yeux tous rouges et devant lui un cendrier qui débordaient de mégots, ainsi que trois tasses de café.
_ Pour ne rien vous cacher, avoua-t-il, j’ai passé une nuit blanche. J’ai beaucoup réfléchi à qui pourrait commettre ce crime, mais en vain.
_ Rassurez-vous, monsieur le directeur : la police est là pour ça ; quant à vous, en nous disant toute la vérité sans riens nous cacher, vous aiderez à la capture de l’assassin de votre femme.
_ Je ne demande que cela, lança-t-il avant de se verser une tasse de café.
L’inspecteur s’assit en face de lui tout en sortant de sa poche son calepin et un crayon :
_ Monsieur Sedrati, il y a certains points que je voudrais éclaircir avec vous.
Pour commencer : quand vous êtes monté, vous avez trouvé la bonne étendue sur le sol près du seuil de la porte ; puis vous êtes entré dans la chambre et là, vous avez trébuché sur le corps de votre épouse .C’est bien cela, n’est-ce pas ?
_ Oui, c’est ce que je vous ai dit hier .
_ D’après les propos de votre servante, elle dit textuellement : « je suis entrée dans la chambre et j’ai trouvé madame inerte sur le sol ; puis je ne me souviens de rien, car j’ai perdue connaissance.
_ Non, ce n’est pas vrai ; je confirme l’avoir trouvée sur le seuil de la porte.
Le directeur se releva de sa chaise et alla jusqu’à la fenêtre et secoua sa tête :
_ Non, elle se trompe sûrement .D’ailleurs, quand elle est revenue à elle, elle m’a dit tout simplement que madame était morte.
_ Mais, vous avez bien dit qu’il y avait quelqu’un qui se cachait derrière les rideaux de la fenêtre du balcon.
_ En effet, acquiesça l’homme de la banque : mais je ne vois pas le rapport !
_ Pourtant c’est simple : cet homme l’a déplacée.
_ Quel intérêt à t-il pour cela ?
_ Pour attirer votre attention !
Le directeur secoua de nouveau sa tête :
_ C’est un truc de dingue !
L’inspecteur Rachid fit claquer ses doigts :
_ Vous avez entendu un cri ; n’est-ce pas ?

Vous avez entendu un cri ; n’est-ce pas ?
_ Oui, et c’est celui de Hayat
_ Combien de temps avez-vous mis pour arriver à la chambre ?
_ Juste une minute
_ Vous avez raison : l’agresseur ne peut déplacer un corps inerte au moins d’une minute.
Cette bonne cache sûrement quelque chose : ou bien, elle est dans le coup, ou alors, elle a ses raisons.
Mais en y réfléchissant : est ce qu’elle peut voir le corps de votre femme du seuil de la porte ? Vous-même vous ne l’avez aperçu qu’après être entré dans la chambre.
Donc, ça me parait improbable votre version.
_ Monsieur l’inspecteur, je vous jure que je l’ai trouvé sur le seuil de la porte.
_ Je vous crois, mais elle aussi est dans le vrai.
Donc, il y a quelque chose qui cloche quelque part.
L’inspecteur fit un tour autour du bureau ; puis s’exclama :
_ Mais, oui ! Le cri que vous venez d’entendre n’est pas celui de votre servante.
Cet agresseur voulait à tout prix éveiller votre attention. Aussi, il a poussé ce cri ; ainsi, en montant, vous allez trouver la bonne étendue près du seuil de la porte .Quand celle-ci nous dira qu’elle était dans la chambre, personne ne la croira.
C’est une façon de brouiller les pistes, en somme.
L’inspecteur nota ces déductions ; puis :
_ Parlez-moi un peu de l’oncle de votre épouse : vous rend-il visite chez vous ?
Le directeur revint à son fauteuil et s’assit dessus :
_ A vrai dire, j’ai une bonne relation avec Driss Hamdi. Cependant, il me rend visite rarement ; par contre, ma femme leur rendait souvent visite chez eux.
_ Et vous ?
_ Ben, quand je reviens chez moi, l’après midi, je passe par sa boutique et quelque fois, je bois en sa compagnie un verre de thé à la menthe.
_ Est-ce un vendeur ?
_ Oui, il vend des chaussures pour hommes et femmes.
_ Bien, continuez !
_ Pour ce qui est de ses enfants, il a une fille et un garçon.
Ce dernier, je ne m’entends pas bien avec lui. Pour la fille, elle s’appelle Ahlam et je vous ai parlé d’elle.
_ Puis-je savoir pourquoi ?
_ Certes monsieur l’inspecteur ; puis tôt ou tard vous le saurez.
Après un bref silence, il ajouta :
_ Ce vaurien a toujours essayé de séduire ma femme ; il lui a même fait des avances.
_ Comment le savez-vous, Est-ce par votre femme ?
_ Pas du tout ! Ma femme ne me parlait jamais de sa vie intime.
_ Et alors, je l’ai vu de mes propres yeux lors d’une cérémonie .Il voulait l’embrasser et Hayat l’a giflé.
_ Qu’est-ce qui s’est passé après ?
_ Depuis, il évitait de se retrouver au même endroit que ma femme.
_ Mais, vous, vous lui gardez toujours rancune ; n’est ce pas ?0
Monsieur Sedrati acquiesça, sans rien dire.
_ Bon, pour finir, j’aimerais que vous me donniez l’adresse de la boutique de l’oncle de votre femme. Moi aussi, je voudrais bien boire son fameux thé à la menthe
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J'aime lire et écrire des nouvelles, de la poésies , et des articles divers.
Je suis marocain ,de nature simple sans aucun complexe.J'aime tout le monde .Aussi, mon but est d'avoir le plus grand nombre possible d'amis
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