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3 juin 2009 3 03 /06 /juin /2009 01:16
Soudain la mère se réveilla en murmurant des mots incompréhensibles à la cantonade.Elle donna une raclée à son mari, histoire de le réveiller et pinça le nez de son fils pour la même raison .Les deux bonshommes sursautèrent et s'embrassèrent .La boulotte leur lança qu'il était temps de mettre quelque chose sous la dent .Après quoi, elle sortit de son sac un gros poulet rôti. Elle arracha les deux ailes qu'elle donna à ses deux enfants .Elle jeta une cuisse minuscule à son mari et me tendit la seconde.
Après un court instant, elle attaqua son frichti.
En moins de temps qu'il n'en faut à Aouita (Vous pouvez toujours remplacer ce célèbre athlète par un autre de votre choix à la condition qu'il soit moins lent que la célèbre tortue) pour parcourir les mille cinq cents mètres , le poulet fut dévoré et ses os broyés.La boulimique ponctua ses gestes par d'horribles rots jusqu'à Fes.
Enfin, la famille et les deux ronfleurs quittèrent le compartiment.J'ouvris la fenêtre pour laisser s'échapper les odeurs indésirables , puis je m'allongeai sur la banquette et sombrai dans le sommeil du juste.
Une demi heure plus tard, le train reprit sa route vers Oujda.
 FIN
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2 juin 2009 2 02 /06 /juin /2009 20:05
Nous étions aussi entassés que des sardines en boîtes. Chacun de nous ne pouvait se retourner ni à gauche ni à droite.A vrai dire, il y avait parmi nous une personne, qui dépassait de loin son poid normal , s'était appropriée plus de la moitié de la banquette , vu sa grandeur et sa rondeur .
Manque de pot , j'étais entre elle et le premier ronfleur. En fait j'eus l'impression d'être entre l'enclume et le marteau.
Les cinq occupants de la banquette d'en face étaient aussi à plaindre .Je les dévisageais de gauche à droite et de droite à gauche .Quatre d'entre eux étaient dans le royaume des anges .Seule , la jeune fille semblait dans un autre monde .Son visage avait un ton lugubre et sans espoir .
A un moment, son regard croisa le mien et s'aperçut de ma présence.Je jetai un regard à ma droite :les cents cinquante kilos de viandes venaient de succomber au sommeil.
Par la vitre , des jets de lumières paraissaient de plus en plus net :nous étions à l'approche d'une ville.
Je sortis de mon sac deux morceaux de galette .J'en tendis un à la seule personne éveillée qui murmura un merci :



_" C'est délicieux , ajouta-t-elle.
_ Oui c'est vrai, répondis-je , c'est ma mère qui l'a faite .Seulement, elle a omis de mettre la fève.
Elle partit d'un sourire et me fit remarquer que cela ne diminuerait en rien la qualité du gâteau.
Comme je n'étais pas pâtissier , je m'engageais dans dans d'autres sujets .Mon interlocutrice semblait avoir envie de parler et elle n'attendait que cela.
_" Nous allons à Fes , dit elle, et vous ?
_ Plus loin encore: à Oujda....vous avez visité ?
Elle me dit que c'était sa ville natale et que la plupart de sa famille y habitait encore.


A SUIVRE......
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2 juin 2009 2 02 /06 /juin /2009 08:15
L'arrivée du train était prévue pour vingt deux heures .Dans la salle d'attente , il y avait beaucoup de voyageurs .Sur le quai, il y en avait qui marchaient sans cesse; d'autres, fumaient ou lisaient un journal.
Je regardai la grande horloge: elle indiquait vingt trois heures cinq minutes.je m'apprêtais à regagner une place vacante , quand le haut parleur annonça l'entrée en gare du train tant attendu.Aussitôt, la masse des voyageurs se rua vers les wagons.Les plus forts avaient le droit de monter les premiers et le privilège de trouver quelques rares places encore inoccupées.
Les autres; dont la plupart était des femmes et ceux surchargés de bagages, avaient perdu tout espoir de s'asseoir.Ils savaient fort bien qu'ils avaient autant de chance de tomber sur une place libre qu'un unijambiste de battre le record du monde des cents mètres.
En montant, j'eue la même impression.Aussi, je me résignai à passer mon voyage dans les couloirs comme tant d'autres .Mais réflxion faite, je décidai de passer au peigne fin tous les compartiments.
Après plusieurs recherches, je tombai (sans me faire mal ) sur un compartiment assez particulier.Dans le dit compartiment, il y avait deux personnes chacune allongée tout au long de la banquette.Les deux gars étaient en train de jouer un air connu de certains dormeurs :ils ronflaient à pleine gorge.
J'interrompis l'un d'eux qui sursauta en criant :"Non, non , ce n'est pas moiqui ai pris l'argent !" croyant se trouver en face du policier de son subconscient.Aussitôt, il se rendit compte qu'il était entrain de divaguer .Il me parla cette fois d'un ton sérieux:
_"Désolé monsieur, le compartiment est complet."
Je fis mine de chercher sous les banquettes.
_"Ou sont tes pôtes , lui dis je, je ne les vois pas ? Je ne crois pas qu'ils soient encore aux buvettes !"
"Foue le camp et laisse moi roupiller en paix , trancha-t-il .
Je rabattis mes deux mains sur son col de chemise en le secouant assez fort pour m'entendre dire:
_"Vas y mollo petit gars ! Ne joue pas les caïd avec moi si tu ne veux pas te faire compter tes dents cassées."
Puis, je lâchai prise .Il alla se propulser sur son ami qui dormait .Le dormeur éveillé ne savait à quel saint se vouer .Tout ce qu'il réalisa c'est qu'il était attaqué par son compagnon.Il y eut une bagarre entre les deux .
Le grand vacarme attira quelques personnes .Il y avait un homme avec sa femme , accompagnés d'un jeune homme et d'une jeune fille ; probablement leus enfants.
L'arrivée de ce groupe mit fin à ces querelles.Tout le monde prit place et un silence régna un certain moment. Après quoi, les deux dormeurs reprirent leurs symphonies sans se soucier du rire moqueur des autres.


A SUIVRE ............
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28 mai 2009 4 28 /05 /mai /2009 02:18
Nous avions une équipe de foot-ball assez extraordinaire.Je me souviens qu'aucun de nous n'avait de survêtement de sport , et rare ceux qui avaient des souliers.
Nous avions à peu près le même âge ; le plus grand de nous ne dépassait pas quinze ans . Notre entraineur lui, avait au moins dix ans de plus que notre cadet .C'était un individu qui mentait comme il respirait .Il ne cessait de nous raconter ses prouesses , ses bagarres au cinéma , ses aventures avec les filles , et ses exploits de foot-ball .Nous l'écoutions assez souvent avec avec intérêt et admiration. Moi même , je me demandais comment tissait-il ses histoire sans s'interrompre .






Souvenirs de notre équipe de foot-ball-foot-ball.jpg




Au fait, il n'était entraineur que par le nom.Nous étions libres de nous dégourdir les jambes sur des boîtes de conserve avant le match.
Toujours au dernier moment, notre chef "concluait" des matchs avec d'autres équipes venues d'autres quartiers .Il était toujours obligé d'aller à notre recherche.Il finit par trouver les uns chez eux , les autres éparpillés partout dans une "halka" de la vieille ville , près des chemins de fer, au creux de l'oued ou même au cinéma (Vox).
Bien entendu, il ne cessait de râler tout en ponctuant ses gestes par des avertissements et des expulsions aux personnes introuvables.
Il lui était même arrivé de ne trouver aucun de nous , alors là, il était fou de rage.
A vrai dire , quelques fois, on se déplaçait de notre propre initiative pour jouer dans d'autres quartiers .On revenait toujourd vainqueurs , mais notre entraineur ne l'entendait pas de cette oreille .Pour lui, à part les rencontres organisées par lui , ce n'était que de la rigolade et rien du tout .Aussi, regrettait-il les matchs (reportés à la saint glinglin)que nous aurions dû jouer et même y gagner quelques sous.
Au fait, le vainqueur de chaque rencontre gagnait une petite somme d'argent. Ce gain suffisait à peine pour acheter une bouteille de limonade qu'on trinquait ensemble.
je me souviens que chaque joueur misait dix centimes avant chaque jeu ;et même on avait doublé la mise dans certaines rencontres , ce qui était un risque à courir pour les deux équipes .
A la bonne franquette les amis , cela finissait toujours par une véritables bataille (coups de points, de bâtons , de cailloux ....etc)menée par les vaincus .
Il nous était arrivé des situations de ce genre .
Comme je l'avais dit , parfois on jouait dans d'autres quartiers , et bien entendu, on gagnait les matchs .Les perdants ne nous laissaient jamais quitter leurs territoires sans nous "arroser" de pierres et même nous dépouiller de nos biens .
Pourtant, nous nous battions comme des lions , prêts à défendre notre prestige et notre gloire .D'ailleurs après cela , nous nous étions faits accompagnés par quelques gars robustes de notre quartier .Ils avaient toujours droit à la moitié de notre gain.
Je ne vous avais pas parlé de notre entraineur :lui était du genre froussard .Quand il sentait le roussi , il prenait la poudre d'escampette en plein match avec notre enjeu .Néanmoins, cela ne l'empêchait pas d'être pris quelques fois dans le guêpier .Le pauvre ! pas la peine de vous dire que la bagarre n'était pas son fort :maintes fois il s'est fait casser la gueule et tabassé le portrait.
Bien entendu, il prétexait sa défaite par le grand nombre de ses adversaires .
_"Imaginez six contre un , disait-il , même django avec son pistolet n'aurait pas mieux fait ".
Sans se faire prier, il nous racontait ses mésaventures .Acroire une des aventures d'Hercule !
Bref, c'était le bon vieux temps.
A présent , la plupart de ces joueurs sont pères de famille y compris l'ex-entraineur et le narrateur aussi .(je ne rate pas celle-là.)


NOUVELLE PUBLIEE DANS LE MATIN N°7573 DU 13 OCTOBRE 1991
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J'aime lire et écrire des nouvelles, de la poésies , et des articles divers.
Je suis marocain ,de nature simple sans aucun complexe.J'aime tout le monde .Aussi, mon but est d'avoir le plus grand nombre possible d'amis
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